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L'affaire des disparues. Chapitre 2.
Avec plusieurs sujets de mon atelier 212.
Chapitre 2.
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Pierre pleurait....
Les larmes coulaient sur ses joues sans qu'il même à les essuyer.
Il pleurait tant que sa vue se brouillait,
Sa limite de souffrance atteinte, il sanglota à en crier.
En bas, près de l'église, à présent six corps reposaient dans des bâches noires fermées.
Les pelleteuses avaient creusé partout où le détecteur avait repéré quelque chose.
Pierre fut pris de frissons quand il vit qu'on emportait les corps.
Le capitaine, menottes aux poignets remonta dans la voiture avec les gendarmes
sans avoir fait aucun geste pendant le reconstitution.
En fait il ne savait pas quoi faire. Il n'avait rien en mémoire. Il ne put que répéter son innocence.
Les voitures mortuaires partaient, emmenant les corps au légiste pour les autopsies sans doute.
Pierre redescendit de sa colline, un peu calmé,
il espérait en apprendre plus au village.
Il questionna mais personne n'en savait plus et les gens savaient à quoi Pierre pensait.
Tous eurent des regards ou des gestes compatissants.
Tous, dans la vallée se rappelait de Lucie.
Lucie, sa lumière de vie, la seule famille qui lui restait après la mort
de leurs parents dans l'incendie de leur ferme.
Lucie, disparue à quinze ans. Lucie qui lui avait été confiée.
Depuis l'âge de ses dix ans il élevait seul Lucie.
Il avait vingt cinq ans quand on lui confia la garde de sa petite sœur.
Une grossesse tardive de leur mère qui pensait ne plus avoir d'enfant.
Et Lucie les avait comblé de bonheur.
Pierre avait poursuivi son éducation, la couvant comme son bien le plus précieux.
Il avait l'audace et la fierté de penser qu'il faisait un bon père-frère.
Voilà cinq ans que Lucie avait disparue un soir d'été. De la fête du village,
jamais elle n'était revenue.
Des recherches avaient été menées, des affichettes posées sur les vitrines et les arbres.
L'enquête n'avait rien donné de concret.
Voilà pourquoi Pierre pleurait.
L'atmosphère était lourde, étrange, angoissante..
Six familles vivaient le même drame , la même galère que lui.
Seuls les parents de Ninon avaient pu entamer leur deuil.
Il n'y avait pas de mots pour décrire leurs souffrances.
Depuis cinq années, ils allaient de déceptions en espoirs chaque fois
que l'on retrouvait un corps dans la région.
Mais lui il voulait penser qu'elle était vivante, qu'elle était quelque part.
Il demandait souvent pardon à dieu et à tous les saints...
Il se sentait tellement responsable. Il n'aurait pas dû la laisser seule,
mais à quinze ans, elle voulait un peu de liberté , être avec ses amis et à la fête locale
il n'y avait pas vu de danger, tout le monde connaissait Lucie...
Et si elle était parmi les corps ? Et si elle avait été tuée ?
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Commentaires
Quand une personne disparaît, le pire c'est de ne pas savoir je pense ! Même s'il en avait le coeur brisé, Pierre pourrait enfin faire son deuil de sa soeur, si son corps figurait parmi les corps exhumés... Je vais aller lire la suite du coup !
Bisous
même dans les villages on est plus en sécurité....excellent texte bravo Ghislaine. Bisous doux dimanche
Une souffrance que l'on comprend aisément . Je vais essayer de trouver le chapitre 1
Bon samedi Ghislaine
Bises
Il nous reste à attendre la suite, et si elle n'était pas parmi les corps, où serait-elle ?
Bon week-end.
Une histoire bien triste qui appelle certainement une suite plus heureuse, Ghislaine.
Bises et bon samedi - Zaza
Je comprends son angoisse, que de douleurs pour les familles
quand des êtres chers disparaissent!
Bonne journée.
bises
Tout est possible quand on a quelqu'un qui disparait et les tueurs en séries ne manquent pas, hélas.... Un drame qui restera au coeur de Pierre... bises jill
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Difficile de croire qu'une personne disparue est décédée
On garde toujours l'espoir de la retrouver, de la revoir !
Et comment faire le deuil quand on n'a pas la preuve ?
Je n'ose imaginer ce que ces familles peuvent endurer ...
C'est horrible ! Merci ma chère Ghislaine pour cette chronique
si émouvante et tellement d'actualité !
Bisous, Lou