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    Le veuf

    Le veuf

     

    En ce printemps nouveau, comme tous les ans depuis la collision,

    il était là, sur le banc, dans le jardin des souvenirs, où, reposaient les cendres

    de celle qu'il n'oublie pas.

    La nouvelle de son décès fut comme une explosion de douleur infinie,

    comme une vie sans soleil, sans air, sans ciel, sans elle pour le faire rêver !

    Il ne la verrait plus jamais être si fière de son activité préféré, la broderie

    qu'elle aimait tant et qui était sa grande passion....A la maison, 

    toutes parlaient d'elle !

     

    Il était là, les yeux mouillés, le coeur en morceaux....

    Il avait fait de ce jour sacré, son pèlerinage......

    Il restait là toute la journée, partageant sa baguette de pain avec les oiseaux

    comme elle aimait tant le faire, comme en hommage....

    Quand, quelques poussières volaient autour de lui, il se disait que c'était un petit

    bout d'elle, qui dans un souffle d'amour venait lui déposer une caresse sur son visage et alors,

    il laissait couler ses larmes, ne les retenaient plus...Quand le soir déclinait, quand les oiseaux

    ne chantaient plus, avec regret, il se levait, emportait son lourd fardeau, essuyant ses yeux

    d'un revers de manche, le pas triste et le dos voûté des hommes de peine.........

     

    Ghyzou

     


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  • L' attente espérée

     

    Dans le refrain de sa solitude, 

    ses pensées dansent la sarabande des souvenirs.

    C'est le passeur de rêves qui le visite 

    et laisse dans son cerveau les prologues 

    d'un oubli qui tarde à venir... 

    Mais il le sait. Jamais l'oubli ne viendra !

    Devenu âgé et chauve, il voit toujours son visage, 

    il entend toujours sa voix...

    Et quand il trouve le repos, 

    ses yeux se ferment sur son image.

    Quand va-t-il prendre la voie astrale qui mène à elle ?

    C'est cela son obsession... 

    La seule dont il a vraiment envie depuis longtemps.

    La rejoindre, être auprès d'elle enfin..

     

    Ghyzou


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    Amour virtuel

    Amour Virtuel.

     

    Comme un pantin, animé de ton amour, 

    je t’écrivais des lettres, de ma plume épistolaire.

    Je fouille dans mes souvenirs perpétuels, 

    là où tes courriers étaient, comme un assortiment de douceurs, 

    dans l'échange à distance de nos ‘je t’aime’ .

    Jamais d’essoufflement à notre liaison amoureuse 

    et j’en étais  toujours pétrifiée d’extase !

    Le jour ou l’on s’est retrouvé, t’en souviens tu ?

    C'était sur un poème de tristesse

    Tu m’avais emmené au restaurant virtuel..

    Ce jour là, vois tu mon Amour,

    même la carte du menu en couleur,

    était comme des mots d’amour de toi…

    Ce qui n’était qu’une relation amicale, 

    est devenue plus fort et n’a jamais souffert de train-train…

    Regarde !!! Toi et moi, étions là, à nous écrire secrètement

    sans que personne ne se doute de notre correspondance .

    Sans que jamais ne soit dévoilé

    ce secret qui n'appartient qu'à nous !

     

    Ghyzou

     


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    La détresse de la plume

    La détresse de la plume

    L'eau coule vers à la rivière, sans mégarde

    mais la plume légère que je regarde

    s'envole dans le vent, tout fêtarde,

    virevolte un instant, se fait zonarde.

    La plume blanche, égarée, flemmarde,

    elle tournoie encore et se pose débrouillarde,

    doucement sur le gravier, en bonne chauffarde.

    comme mes mots en prose, telle une bavarde.

    Plume légère déshabillée en vraie paillarde,

    D'où viens tu ma jolie plume si gaillarde ?

    D'un oiseau ailé se battant à la hussarde ?

    Où as tu vécu ? Dans quelque village de lombarde ?

    Serais-tu dans ton vol de chute , revancharde ?

    Cherches tu l'horrible intrus qui t'as fait si vieillarde ?

    Ne cherches plus feuille légère , l'idée est vicelarde,

    mais je le connais c'est l'hiver qui fait sa bravarde !

     

    Ghyzou 

     


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  • Amis ou Ennemis ?

    Amis ou ennemis ???

     

     Dans le brouhaha, chacun lance sa phrase, les sons deviennent inaudibles, je deviens fébrile, 

    j'ai l'impression que l'air s'est raréfié ! Que les murs rétrécissent à vue d'oeil, que le plancher 

    s'enfonce dans un abîme fantasque et insensé ! Je sens mon corps qui se balance, 

    les lumières font étinceler mon cerveau d'éclats lumineux et dans l'instantané, 

    je sombre dans l'inconscience, dans un trou noir dans fond.... Quand à nouveau, 

    j'ouvre les yeux, ils sont là, les soi- disant bien pensant ; Leur fourberie cachée 

    hypocritement dans leur compassion feinte ! Je reste pelotonner sur ce canapé ! 

    Je referme les yeux, les laisse s'apitoyer sur mon sort, sachant que leur fausseté intéressée,

    je la hais, je la vomis de dégoût. Je veux qu'on me laisse ! Je veux partir 

    Je ne veux plus les entendre tous leurs mensonges, plus les voir, m'en aller, 

    fuir cette horde de faux - culs, qui depuis que je suis devenue riche, ne me quitte plus...... 

    Mais où étaient- ils lorsque chaque mois était une survivance ???? 

     

    Ghyzou

     

     


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    La démente

    La démente

     

    Les yeux bleus fixent la fenêtre, se font furieux, cherchent la goutte !

    La psychose de la goutte s'empare d'elle, la douce folie s'insinue

    dans son ordinaire quotidien ! Elle ne maîtrise plus rien !

    Elle s'agite !! La goutte, elle la veut !!

    Elle crie à l'abandon outrageux d'une goutte de pluie !

    La voilà qui devient zinzin !

     

    C'est qu'elle est une artiste , et cette goutte, elle devait la poser

    dans son livre de contes, pour illustrer l'extravagance de sa réalité !

    Son histoire va manquer de sincérité, c'est sur !! La voilà qui pleure !!

     

    Elle insulte son aliéniste, pense à la camisole de la dernière fois !

    Elle se calme et son regard se fait étrange ..

    Elle s'habille, pour une escapade , prends son parapluie et 

    un pot avec son couvercle et elle hurle en passant la porte,

     

    "" Il va bien voir quand je vais lui ramener la goutte que je ne suis pas folle ""

     

    Ghyzou/p>

     


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  • Fait divers.

    Faits Divers

     

    Sous le duvet, c'est l'horreur. Le corps est froid et le temps d'hiver

     n'a pas accéléré la décomposition. Le sang , comme un sirop de grenadine épais,

     imprègne tout le lit. De la fenêtre ouverte, un courant d'air vient frôler 

    l'écharpe autour de son cou et elle froufroute sur son visage aux yeux ouverts 

    sur l'éternité de ses silences et de ses vertiges... Le feu qui lui faisait aimer

     la vie n'y brûlera plus, plus jamais elle n'aura ce frisson du risque qui fait se 

    sentir si vivant, plus jamais elle n'aura ce plaisir de jouer avec les mots.. 

    Les flashs crépitent et par réflexe je plisse les yeux. On va emporter son corps,

     ce corps que j'aimais tant. Dans la rue on entends 

    "" On tourne un film ici ?? """ 

    Mais non, rien de tout cela, c'est juste qu'à la roulette de la mort ,

     elle vient de gagner son billet d'aller sans retour. Mort naturelle ont - ils dit,... 

    Qui a dit que le meurtre  parfait n'existe pas ??

     

    Ghyzou

     


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  • Ici je vais laisser des traces de mes écrits.

    Je laisserai ici les mots de ma vie,

    les maux aussi..

    Les mots pour soulager les maux.

    Les textes en rapport avec Les rubriques .

     

    Ghis. 


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